Lorsque, loin du pays, le cœur gros, on s’enfuit, L’accent ? Mais c’est un peu le pays qui vous suit !

Miguel Zamacoïs

Quand on occupe la place particulière d’un enfant du pays qui l’a quitté tout en l’aimant profondément, on repère peut-être les changements avec plus de mélancolie et de colère. La déviation déjà était une épreuve. Alors, quand on apprend la possible implantation d’un McDo… Le mot d’ordre en écho au « Mac Do defora – gardarem Roquefort » de la lutte millavoise avec Bové en 1999 résonne.

« Mac Do defora – gardarem Aubrac » !

“Décideurs” publics et privés, sachez que ce choix – si vous le faites – est laid. Vous laissez gagner la laideur – et l’incohérence, quand on voit qu’une politique touristique culturelle en faveur du terroir aveyronnais “authentique” est menée simultanément. Un McDo à deux pas du panneau “PNR Aubrac” est un hors-sujet patent. Un McDo dans le département où sonne encore le slogan “Tous au Larzac” est un affront. Un McDo là où les paysans galèrent est obscène.

Nous ne mangerons pas vos saletés. D’ailleurs, il est fort probable que vous, “décideurs”, ne mangerez pas McDo non plus, tels les data scientist de la silicon valley qui conçoivent le système dans lequel on vit qui consiste à vendre les données humaines : ils ne mangent pas la m**** qu’ils produisent. Leurs enfants sont à Montessori avec réseaux sociaux et smartphones interdits. Seule reste, impuissante, la masse, déterminée malgré elle par ses origines socio-culturelles à ne pas penser ni critiquer, acheter iPhone et manger McDo… Et se laisser bouffer. 

Réfléchissez bien : qui mange qui ?

C’est très solennellement qu’un appel est lancé aux personnes auxquelles il reste un semblant de bon sens à nous rejoindre. 

Collectif Pas de MicMac à Espalion.